dimanche, juillet 20, 2014

Ombra mai fu di vegetabile cara ed amabile soave più..

je ne sais plus quel grand philosophe a dit "ça ne change pas un homme, un homme ça vieillit". et pourtant ça change, sans changer. l'eau coule sous les ponts, les ponts croulent (spécialité locale), le monde entier est un cactus, c'est la course à l'escalade dans les nouvelles, allumer la télévision est d'un déprimant sans nom. Coluche reviens, ils sont devenus fous! ("mais jusqu'où s'arrêteront-ils?").

un dimanche soir comme un autre. le chat en écrase dur sur le tapis du salon, autour de lui gravitent, immobiles (si on vous le dis) quelques étoupes blanches déchues du pelage trop chaud de la bête. Anne Sofie von Otter s'égosille aux 4 coins de la pièce et c'est bon en crisse, oui madame. je ravitaille le moi-même d'une dernière pelleté de clafoutis cestmoiquilaifait; lhommedemavie, lui, fait nocturne à la mine.

je vous parle d'un temps que les moins de 20 30 40 (???) ans ne peuvent pas connaître (les foetus vous irez voir sur youtube): quand je sors le plat du four/frigo/la cuisine j'ai l'irrépressible (mais réprimée) envie de m'esclaffer, en me pinçant le nez: qui c'est qui veut du clafoutis? ce qui ne manquerait pas de laisser lhdmv perplexe, fossé culturel et générationnel oblige. j'ai déjà remblayé partiellement le fossé à coups de "plait-il Myriam?" et "il est noir, noir?", mais il restera des trous dans le canevas.

je monte le son pour que Serse s'époumone encore un peu plus, je crache un noyau, je regarde les bleus du ciel, mi-chien mi-loup, entre
figue et raisin. demain, comme cinquante fois par an (mas o menos) ce sera : salut ça va? ça va et toi? comme un lundi!


vendredi, mars 25, 2011

goûter au bonheur de chaque jour




le moral et les envies au niveau du mercure. suis à bout. usé. tanné. rompu, déménagé, stressé, blessé, vieilli d'un coup. d'une insomnie à l'autre, cerné de toute part. en dehors de quelques longs weekends en compagnie jusqu'à janvier du Psychopathe de service, et d'une semaine aoûtienne montréalaise où la pluie n'a pas épargné un seul jour, 15 mois que je n'ai pas pris de vraies vacances. pas depuis South Beach décembre 2009: le coup de foudre amical colombien, la tournée des soirées, des bars, des clubs, des grains de sable et l'affaire du jacuzzi...

il faut dire qu'avec 2 semaines de congés payés, de l'ouvrage en veux-tu en voilà, collé à un Psychopathe fauché et chômeur à mi-temps, 2010 n'était pas propice à l'aération du neurone et de la couenne.

il était donc temps, grand temps!, de troquer le regain d'hiver qui a saisi ma nouvelle patrie pour une latitude mas caliente!

répondant à l'invitation du Bidou, pas vu depuis les fameux Stade de France 2009, et profitant d'un tarif clément, j'en rajoute une petite couche sur la visa et, emballé j'inaugure mon frais passeport canuck.

l'essentiel est là. debout dans 4h (avant l'aube).


8 jours à Mexico City. je vous en redonnerai des nouvelles...


adios!

jeudi, mars 24, 2011

Beware the Ides of March



Le mois de mars c'est pourri et ce ne sont pas les Nippons qui me contrediront. Montréal en mars, c'est laid! La neige tombe, font, gèle, re-tombe. Pluie, vent, et tout devient champs de boue, flaques, dégueulasse. Pas moyen de  longer le parc sans scaphandrier, pas moyen d'emprunter un trottoir sans patauger, pas moyen de traverser la rue sans bottes de pêcheur, les fameux nids-de-poule qui font la réputation de la ville, transformés en piscines de gadoue semi-gelée, une espèce de sloche indigeste...

Il y a 2 semaines, le 10 mars très exactement, après avoir pataugé dans une eau saumure et tiédasse (il faisait assez doux ce jour-là, - 2 degrés) pour rentrer de la job, aller à l'épicerie, faire semblant d'aller au gym et cie, je rentrai chez nous bien décidé à poster, dès le lendemain matin, un statut assassin sur mon facebook pour dénoncer l'incurie des responsables/employés/décideurs/fournisseurs municipaux, agrémenté d'un strident "c'est qui l'abruti d'architecte/urbaniste/trouducul qui a dessiné des trottoirs inégaux, creux, sans aucune légère pente vers l'extérieur, hein c'est qui??".  Et puis le 11, je me lève, je ne bouscule personne, comme d'habitude, j'allume RDI: je me prends le Japon en pleine face. Et je me dis que j'ai bien fait d'avoir la flemme de poster d'attendre le lendemain pour gueuler... On relativise.

Que j'en voie pas un tabarnak brasser la boule une autre fois!
Depuis les jours passent, radiations, tomahawk, on n'ose plus allumer la TV. Je me rabats sur la dernière saison de Six Feet Under prêtée par le Ptit Lu, 11 épisodes avalés en 3 jours, de quoi vous miner le moral jusqu'à la fin du monde l'année prochaine. 4 jours de printemps, 15 cm de neige, ciel bleu... On a beau, comme bibi, aimer ça l'hiver et la "merde blanche", à un moment, on est tanné et on a hâte de pouvoir à nouveau se rouler dans l'herbe au milieu des écureuils. On ne sait plus comment s'habiller. Perso, j'ai décidé que l'hiver était passé, j'ai remisé la doudoune, ressorti le vieux blouson de cuir made in Ireland. Alors j'écoute Cut Copy ou Robin Foster, je planifie mon Tour de France de juin prochain (qui comme tout bon Tour de France, sort de France, Londres en l'occurrence) et je pense à samedi qui s'en vient, où, dès potron-minet, un 747 m'emmènera à YUL où un A320 m'emmènera à YYZ, d'où un A319 m'emmènera à MEX. La cucaracha, la cucaracha! Et là, une question me taraude. Se sent-on jeune quand on visite des ruines? Je crains que la réponse ne soit Ça dépend du nombre de marches à monter pour arriver au sommet.


samedi, mars 05, 2011

All we need is...

je suis dans un train. eh alors? me direz-vous! eh bien disons que sur un continent où règnent avions z'et bus prendre le train est presque un acte punk, limite fuck le système quoi! alors qu'il s'agit d'un acte banal et plein de bon sens en Europe (Paris-Lyon en 2h de TGV, alors qu'en bus, imaginez...), ici le train n'apporte aucun avantage évident: Montréal-Ottawa en bus: 2h, Montréal-Ottawa en train: 2h, 4-5 départs par jour, 2 ou 3 fois moins que de bus, gare des bus à 10 min à pieds de chez moi, gare centrale à 30min de métro... bref, pourquoi alors? tout d'abord pour ne pas faire comme tout le monde (genre) et surtout pour le confort. plutôt que patienter 1/2h, voire plus, dans les courants d'air de l'interminable couloir avant de s'entasser dans un autobus qui pue, les jambes repliée sous le menton (proche du "brace yourself" requis en cas de crash aérien, comme si essayer de se lécher la rotule allait éviter que la carlingue se disloque au contact du sol ou de l'océan atlantique...), me voici dans un siège assez large pour le gros-cul-moyen-nord-américain (donc à l'aise Blaise pour ma part), profitant du wifi (présent dans un bus sur 3 genre) gracieuseté de ViaRail et vous contant un épisode supplémentaire de ma passionnante existence. c'est-tu pas formid?

pendant ce temps dans mes écoutilles, Röyksopp côtoie Lady Gaga que je me suis mis à écouter il y a moins de 2 mois, ayant échappé au volontairement ignoré le phénomène (de foire) jusqu'ici, si ce n'est m'être déhanché (à l'occasion) le croupion en agitant les doigts en éventail devant le visage sur popopopoker face il y a 3 ans. enfin "écouter" est un bien grand mot, disons que j'ai téléchargé et apprécie quelques remixes ça et là dans ma playlist. pourquoi vous parler de Lady G? tout d'abord parce qu'alors que s'égraine la banlieue montréalaise à ma fenêtre, j'imagine toutes ces ménagères de + ou - 50 ans dans leur cabanon de planches et de briques (et là je pense aux 3 petits cochons, décidément tout se tient iconographiquement) qui depuis potron minet, et alors que leurs conjoints ronflent encore, sont partis skier avec leur meilleur ami ou trousser la blonde de leur meilleur ami pendant que ce dernier est parti skier ou trousser la blonde d'un autre ami, lequel... bref!, les ménagères disais-je qui briquent, astiquent, polissent, repassent, aspirent et compagnie en ce samedi matin nuageux et enneigé, et forcément quand on me dit ménagère qui astique, je pense portugaise, donc je pense moustache, donc je pense à la fameuse vidéo de Queen... CQFD.

bien que n'adhérant pas à la secte, j'ai longtemps eu un genre de respect distant et tolérant, parce qu'après tout "elle écrit ses chansons elle-même!!". bon soit, on ne peut pas dire que sa prose ait jamais retourné mes sens comme une crêpe (un texte de Lady Gaga est à peu près à la poésie shakespearienne ce qu'un rap de Benny B. fut, au siècle dernier, à un sonnet de Ronsard), mais bon au moins la mayonnaise boomboom efficace + logorrhée popopopo rougaouhlalala fonctionnait. En tout cas jusqu'au récent "Born this way" dont le rythme est aussi élaboré qu'une sonate de centrigeuse en xylophone majeur remixée par... Benny B. et les paroles du sous-Madonna où le politiquement (in)correct le dispute au cliché le plus é(n)culé... Je ne parle même pas du clip où après 3 interminables mégalominutes, le platissime dèjà-vu poche vous saute en pleine face... Passons. Et puis en 2010, j'ai également découvert que NON! la madame elle écrit pas ses chansons elle-même, la madame elle écrit ses textes toute seule! Nuance! Et au vu desdits textes, je me dis qu'on aurait pu passer sous silence le côté "C'est moi qui l'ai fait" parce que là, vraiment ça vaut pas mieux que du surgelé...

histoire de vous montrer que j'exagère à peine (ce n'est pas mon genre), je vous présente ci-dessous la traduction vite faite, littérale et fidèle (si, si, ce n'est pas la peine d'en rajouter.) du célèbre tube s'il en est "Telephone", co-chanté, si on peut dire, par la pouffiasse pulpeuse Beyonce, autre chanteuse à textes de renom.

Lady Gaga:

Allo, allo, Bébé,
Tu m'as appelé, j'entends rien
Ça passe pas dans la discothèque tu vois
Que, que, qu'est-ce que t'as dit?
Oh, tu vas me quitter?
Désolée, j't'entends pas
J'suis genre occupée

G-genre occupée
G-genre occupée
Désolée j'entends rien, j'suis genre occupé

Juste une seconde
Ils vont passer ma chanson préférée
Et je peux pas t'envoyer de texto avec un verre dans la main hein!
T'aurais du prévoir de faire quelque chose avec moi
Tu savais que j'étais dispo
Et maintenant t'arrêtes pas de m'appeler
J'suis genre occupée

Arrêêête d'appeler, arrêêête d'appeler
Je ne veux plus y penser
J'ai laissé ma main et mon coeur sur la piste de danse
Arrêêête d'appeler, arrêêête d'appeler
Je ne veux plus parler
J'ai laissé ma main et mon coeur sur la piste de danse

Eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh
Arrête de m'appeler!
Eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh
J'suis occupée!
Eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh
Arrête de m'appeler!
Eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh
Appelle autant que tu veux
Mais y'a person à la maison
Et t'arriveras pas à joindre mon numéro
dans la discothèque
et je sirote mon verre
Et t'arriveras pas à joindre mon numéro
Appelle quand tu veux
Mais y'a person à la maison
Et t'arriveras pas à joindre mon numéro
dans la discothèque
et je sirote mon verre
Et t'arriveras pas à joindre mon numéro

Beyonce:

Mon gars tu peux faire exploser mon téléphone
Ça me fera pas partir plus vite
mettre mon manteau plus vite
quitter mes copines plus vite
j'aurais du laisser mon tel à la maison
car c'est une catastrophe
tu m'appelles comme un taré
désolée je peux pas répondre!!!!

c'est pas que j't'apprécie pas
c'est juste que je fais la fête
et j'en ai ras-le-bol que mon téléphone ssss-sonne
parfois j'ai l'impression de vivre Gare du Nord
ce soir je prends aucun appel
parce que je danse.

Parce que je danse
parce que je danse
ce soir pas de blabla, pas d'appel, parce que je danse!

Arrêêête d'appeler, arrêêête d'appeler
Je ne veux plus y penser
J'ai laissé ma main et mon coeur sur la piste de danse
Arrêêête d'appeler, arrêêête d'appeler
Je ne veux plus parler
J'ai laissé ma main et mon coeur sur la piste de danse

samedi, février 19, 2011

le monde en 7 jours


dimanche soir, parce que je le vaux bien et étant totalement formidable la plupart du temps, j'ai décidé de me payer la traite comme on dit ici et, n'écoutant que mon corps fatigué et endolori par un peu de sport et un début de crève, je me laissais aller à m'offrir un 30 min. de massage pendant lesquels mon corps multidimensionnel collé à la table flottait au plafond, fondait de partout et échappait d'imposants frissons d'aisance, tout à la fois, à la suite ou coup sur coup... ma nuque en redemande, next time, au diable les varices, allons-y pour une heure. s'en suit une soirée trop frénétique pour être raisonnable, tout à l'égo!

lundi, d'aucuns valentinisent, célébrant un amour véritable, renaissant,
revigoré, persistant, indécent, platonique, de pacotille, de façade, mort, vieillissant, étouffant, interdit, épanoui, fraternel, amical, incestueux, sans désir, sans plaisir, sans coup férir, pluriel, différent, commercial, infernal, hivernal, matinal, vespéral, un peu sale, entre mâles voire banal. moi je ne me souviens pas. je sais qu'il faisait beau, pas trop froid et que je ne travaillais pas, pour le reste j'ai tout oublié (ou presque). après le gym, après la douche, soirée blabla sur MSN avec un garçon charmant (ce qui n'arrive pas souvent... passer du temps sur MSN j'entends, pas être avec un garçon charmant, quoique).

mardi c'est la st-claude, saint ayant donné son nom à la capitale de la pipe, et jour de ma naissance (lien quelconque?), forcément de mauvais poil (ce qui prend une certaine ampleur quand on n'est ni imberbe ni glabre je suppose), je laisse la journée s'égrainer au fil des "bonnes fêtes" & "happy birthday", le cerveau embrumé par le rhume, le corps par les courbatures (manquerait plus que j'ai pogné la grippe après mon habituel "s'il n'est reste qu'un (qui ne se fera pas vacciné contre la grippe annuelle, le H1N1, le kisskisspoulet* ou je ne sais quoi), je serai celui-là" je vais encore avoir l'air con). passage à la piscine (eau salée non chlorée), 20 petites mais bonnes minutes qui revigorent, réveillent et purifient mes voix aériennes. souper amical, retour à mi casa vide et presque calme, l'ex ayant déserté la ville pour quelques jours.

mercredi, à bout. les effets de la piscine s'étant dissipés, je calle malade pour la matinée, repos, glandouille, je prends un peu l'air et je me traîne au bureau pour 13h afin d'assister à une réunion "mandatory attendance" où j'essaie d'éviter de somnoler de façon trop visible. 12h45, sortant du métro, j'aperçois le garçon charmant sur le quai, il ressemble à sa photo et s'engouffre dans un autre wagon tandis que je sors du mien. je lui envoie un SMS, il me répond, je lui réponds, il me répond, je lui réponds: "juste aperçu. non pas déçu ;)". le soir, cerné, je sirote mon London fog en compagnie dudit garçon. le café est plein de courants d'air.

jeudi c'est danse! après une autre journée métro, boulot, pas assez de dodo, réunion soporifique (pas pour moi pourtant. que celui qui dort ne vienne pas râler qu'il a rien compris!) 1è visite à la Cinquième salle: Grâce à Dieu ton corps. Rien à ajouter à la critique.

vendredi, c'est vendredi! 5 degrés, pluie. les heures à La-Job semblent sans fin, inhabituelles. Trop fatigué pour le gym (encore une fois), rendez-vous est pris avec le Sissi: pâtes ail et fruits de mer, bière, lieu inusité, barbu à crête, danseurs, et cie. la nuit se finit par une rencontre fortuite avec une ancienne (presque) connaissance que je n'avais pas eu le temps ni le loisir de connaître. c'est désormais chose faite et plutôt 2 fois qu'une. couché encore trop tard.

samedi, gris, -20 degrés. le nez dehors pas avant 15h. le cul gelé à attendre le bus. le burger aux lentilles, la soupe, le livre, le chat, le blog, le thé earl grey, la bonne musique dans le café. presque la routine. et demain? demain? brunch? 3è round? va savoir.

*= mot familial désignant une maladie imaginaire,

samedi, février 12, 2011

Conte de fée

Il m'a fallu un peu de courage et de patience mais j'ai finalement mis le nez dehors. Ayant eu la bonne idée d'ajouter un peu de musique fraîche* dans mon iPhone préhiStorique (3G), ce que je n'avais pas fait depuis un bout, j'ai poireauté un bon 45 min, le temps que la synchronisation se fasse. Tanné du "Étape 1 sur 2 en cours" et de ne pas voir la barre avancer, j'ai débranché le tout.

Dehors, un doux -5 au lieu des -30/-20 récents. Je remise donc mon NorthFace**, pas de mitaines, pas de foulard, juste la bonne vieille tuque (indispensable quand on a ma coupe de cheveux de toute façon). Constatant que ce n'était toujours pas demain la veille que j'allais reprendre mon cher vélo pour aller travailler ou prendre l'air, j'ai pataugé hors de la ruelle. Le soleil jusque là camouflé par un duvet de nuages et une pluie de neige (Got the picture?) pointait le bout de son dard. Peu m'en chaut, j'ai mes verres fumés achetés à Vegas il y a quelques semaines auprès d'un gros vendeur orange (le fils naturel roux de Sir Elton John et d'un poulet de Bresse).

Après un passage à la librairie-marchand de journaux-buraliste (qui ne vend pas de cigarettes) où je n'achète rien, pas même The Big Butt Book, j'attends le bus au coin de Mont-Royal. Une vieille fraise*** un peu trop hâlée pour être honnête, débitait des banalités à sa mamie à pédés (totalement inconsciente de son statut de plotte à gay****) et lorgnait ma barbe de 3 jours et mon nez rougeaud.

Plus loin je m'arrête 2 min. pour vérifier l'état d'avancement de la construction de mon futur chez-moi dont la date de livraison a été repoussée du 1 juillet au 1er septembre et me dis, qu'à un moment il va falloir commencer à creuser. C'est sur une terrasse 3 étages plus haut et non sur cet amas de terre et de neige que je suis censé, un jour, me faire bronzer la couenne...

La façade d'une maison abandonnée offre entre 2 pubs pour Vanessa Paradis en concert acoustique (euh, y'a quelque chose qui cloche dans l'énoncé. Un peu comme si on disait les 2Be3 en version symphonique ou Mozart en version égyptienne... gloups!) et un festival de films, une affiche du PLC disant tout haut ce que beaucoup (mais pas assez selon certains sondages) pense de notre cher 1er sinistre. Imaginez les Républicains placarder "Obama Enuffizenuff!" ou la gauche " Sarko Pleinldo!"... Ambiance.

Au chaud, une fois descendu mon jus de carotte-celeri-pomme, je regarde le soleil jouer à Hide and Seek avec les flocons qui virevoltent autour des lampadaires pourpres. Je prends des nouvelles du monde qui va mal comme toujours. Je machouille mon burger aux lentilles, jète un oeil de temps à autre aux couples qui se font et se défont aux tables voisines et constate qu'une fois encore je ne vous aurai pas raconté la moitié de ce qui m'est passé par la tête aujourd'hui. Alors, inspiré par le miroir qui me borde et pris d'une envie subite d'immortaliser l'instant, je saisis mon téléphone intelligent pour figer un autoportrait du bout du bras avec reflet:



*: Cut/Copy - Zonoscope + Saint-André - Mon Jour de chance

**: marque de doudoune concurrente du fameux Kanuk

***: fraise = pédésexuel dans mon jargon personnel (certains se souviennent peut-être de la Fraise orange, mon ancien blog)

****: plotte à gay au Québec, fille à pédés en France, faghag en anglais

vendredi, février 11, 2011

Little of your time


L'heure du dodo est allègrement passée mais que voulez-vous, blogger ça me prend comme une envie de ... Bref. Des jours que je rumine, repasse, répète (au sens théâtral du terme) et triture mon futur message dans ma tête tuquée*:
- dans le métro quand je peste en mon for intérieur contre tout ce qui bouge, respire, exhale moult miasme, pue, renifle, coincé entre une bonne soeur sans cornette et une sacoche** en cuir qui me ravage l'intercostal.
- dans la rue, baskets préférées aux pieds, faisant fi des 30cm de poudreuse ou de sloche***, selon la température et la quantité de sel,
- partout, partout, partout, ce foutu cerveau ne se repose jamais.

Et puis finalement, tout ça reste englué dans la matière grise et se perd dans les méandres de mes pensées inutiles.

Je profite donc du téléchargement itunesque d'un live intimiste audio+vidéo de Maroon5 (dont j'attends toujours la proposition en mariage du chanteur... où tu veux, quand tu veux) enregistré en 2008 à... Montréal (j'ai évidemment manqué ça, tant pis pour la postérité) pour lâcher quelques mots oranges et j'appréhende déjà l'heure de pointe demain matin où j'irai rejoindre le troupeau, on s'entasse, on se ramasse, on s'agace, on s'efface dans la masse.


Notes pour non-initiés:
* tuque = bonnet
** sac à main
*** sloche: neige fondu mélangée au sel, sable, gravier et autres produits dégueux utilisés pour déneiger/dégeler les rues et trottoirs.