samedi, février 19, 2011

le monde en 7 jours


dimanche soir, parce que je le vaux bien et étant totalement formidable la plupart du temps, j'ai décidé de me payer la traite comme on dit ici et, n'écoutant que mon corps fatigué et endolori par un peu de sport et un début de crève, je me laissais aller à m'offrir un 30 min. de massage pendant lesquels mon corps multidimensionnel collé à la table flottait au plafond, fondait de partout et échappait d'imposants frissons d'aisance, tout à la fois, à la suite ou coup sur coup... ma nuque en redemande, next time, au diable les varices, allons-y pour une heure. s'en suit une soirée trop frénétique pour être raisonnable, tout à l'égo!

lundi, d'aucuns valentinisent, célébrant un amour véritable, renaissant,
revigoré, persistant, indécent, platonique, de pacotille, de façade, mort, vieillissant, étouffant, interdit, épanoui, fraternel, amical, incestueux, sans désir, sans plaisir, sans coup férir, pluriel, différent, commercial, infernal, hivernal, matinal, vespéral, un peu sale, entre mâles voire banal. moi je ne me souviens pas. je sais qu'il faisait beau, pas trop froid et que je ne travaillais pas, pour le reste j'ai tout oublié (ou presque). après le gym, après la douche, soirée blabla sur MSN avec un garçon charmant (ce qui n'arrive pas souvent... passer du temps sur MSN j'entends, pas être avec un garçon charmant, quoique).

mardi c'est la st-claude, saint ayant donné son nom à la capitale de la pipe, et jour de ma naissance (lien quelconque?), forcément de mauvais poil (ce qui prend une certaine ampleur quand on n'est ni imberbe ni glabre je suppose), je laisse la journée s'égrainer au fil des "bonnes fêtes" & "happy birthday", le cerveau embrumé par le rhume, le corps par les courbatures (manquerait plus que j'ai pogné la grippe après mon habituel "s'il n'est reste qu'un (qui ne se fera pas vacciné contre la grippe annuelle, le H1N1, le kisskisspoulet* ou je ne sais quoi), je serai celui-là" je vais encore avoir l'air con). passage à la piscine (eau salée non chlorée), 20 petites mais bonnes minutes qui revigorent, réveillent et purifient mes voix aériennes. souper amical, retour à mi casa vide et presque calme, l'ex ayant déserté la ville pour quelques jours.

mercredi, à bout. les effets de la piscine s'étant dissipés, je calle malade pour la matinée, repos, glandouille, je prends un peu l'air et je me traîne au bureau pour 13h afin d'assister à une réunion "mandatory attendance" où j'essaie d'éviter de somnoler de façon trop visible. 12h45, sortant du métro, j'aperçois le garçon charmant sur le quai, il ressemble à sa photo et s'engouffre dans un autre wagon tandis que je sors du mien. je lui envoie un SMS, il me répond, je lui réponds, il me répond, je lui réponds: "juste aperçu. non pas déçu ;)". le soir, cerné, je sirote mon London fog en compagnie dudit garçon. le café est plein de courants d'air.

jeudi c'est danse! après une autre journée métro, boulot, pas assez de dodo, réunion soporifique (pas pour moi pourtant. que celui qui dort ne vienne pas râler qu'il a rien compris!) 1è visite à la Cinquième salle: Grâce à Dieu ton corps. Rien à ajouter à la critique.

vendredi, c'est vendredi! 5 degrés, pluie. les heures à La-Job semblent sans fin, inhabituelles. Trop fatigué pour le gym (encore une fois), rendez-vous est pris avec le Sissi: pâtes ail et fruits de mer, bière, lieu inusité, barbu à crête, danseurs, et cie. la nuit se finit par une rencontre fortuite avec une ancienne (presque) connaissance que je n'avais pas eu le temps ni le loisir de connaître. c'est désormais chose faite et plutôt 2 fois qu'une. couché encore trop tard.

samedi, gris, -20 degrés. le nez dehors pas avant 15h. le cul gelé à attendre le bus. le burger aux lentilles, la soupe, le livre, le chat, le blog, le thé earl grey, la bonne musique dans le café. presque la routine. et demain? demain? brunch? 3è round? va savoir.

*= mot familial désignant une maladie imaginaire,

samedi, février 12, 2011

Conte de fée

Il m'a fallu un peu de courage et de patience mais j'ai finalement mis le nez dehors. Ayant eu la bonne idée d'ajouter un peu de musique fraîche* dans mon iPhone préhiStorique (3G), ce que je n'avais pas fait depuis un bout, j'ai poireauté un bon 45 min, le temps que la synchronisation se fasse. Tanné du "Étape 1 sur 2 en cours" et de ne pas voir la barre avancer, j'ai débranché le tout.

Dehors, un doux -5 au lieu des -30/-20 récents. Je remise donc mon NorthFace**, pas de mitaines, pas de foulard, juste la bonne vieille tuque (indispensable quand on a ma coupe de cheveux de toute façon). Constatant que ce n'était toujours pas demain la veille que j'allais reprendre mon cher vélo pour aller travailler ou prendre l'air, j'ai pataugé hors de la ruelle. Le soleil jusque là camouflé par un duvet de nuages et une pluie de neige (Got the picture?) pointait le bout de son dard. Peu m'en chaut, j'ai mes verres fumés achetés à Vegas il y a quelques semaines auprès d'un gros vendeur orange (le fils naturel roux de Sir Elton John et d'un poulet de Bresse).

Après un passage à la librairie-marchand de journaux-buraliste (qui ne vend pas de cigarettes) où je n'achète rien, pas même The Big Butt Book, j'attends le bus au coin de Mont-Royal. Une vieille fraise*** un peu trop hâlée pour être honnête, débitait des banalités à sa mamie à pédés (totalement inconsciente de son statut de plotte à gay****) et lorgnait ma barbe de 3 jours et mon nez rougeaud.

Plus loin je m'arrête 2 min. pour vérifier l'état d'avancement de la construction de mon futur chez-moi dont la date de livraison a été repoussée du 1 juillet au 1er septembre et me dis, qu'à un moment il va falloir commencer à creuser. C'est sur une terrasse 3 étages plus haut et non sur cet amas de terre et de neige que je suis censé, un jour, me faire bronzer la couenne...

La façade d'une maison abandonnée offre entre 2 pubs pour Vanessa Paradis en concert acoustique (euh, y'a quelque chose qui cloche dans l'énoncé. Un peu comme si on disait les 2Be3 en version symphonique ou Mozart en version égyptienne... gloups!) et un festival de films, une affiche du PLC disant tout haut ce que beaucoup (mais pas assez selon certains sondages) pense de notre cher 1er sinistre. Imaginez les Républicains placarder "Obama Enuffizenuff!" ou la gauche " Sarko Pleinldo!"... Ambiance.

Au chaud, une fois descendu mon jus de carotte-celeri-pomme, je regarde le soleil jouer à Hide and Seek avec les flocons qui virevoltent autour des lampadaires pourpres. Je prends des nouvelles du monde qui va mal comme toujours. Je machouille mon burger aux lentilles, jète un oeil de temps à autre aux couples qui se font et se défont aux tables voisines et constate qu'une fois encore je ne vous aurai pas raconté la moitié de ce qui m'est passé par la tête aujourd'hui. Alors, inspiré par le miroir qui me borde et pris d'une envie subite d'immortaliser l'instant, je saisis mon téléphone intelligent pour figer un autoportrait du bout du bras avec reflet:



*: Cut/Copy - Zonoscope + Saint-André - Mon Jour de chance

**: marque de doudoune concurrente du fameux Kanuk

***: fraise = pédésexuel dans mon jargon personnel (certains se souviennent peut-être de la Fraise orange, mon ancien blog)

****: plotte à gay au Québec, fille à pédés en France, faghag en anglais

vendredi, février 11, 2011

Little of your time


L'heure du dodo est allègrement passée mais que voulez-vous, blogger ça me prend comme une envie de ... Bref. Des jours que je rumine, repasse, répète (au sens théâtral du terme) et triture mon futur message dans ma tête tuquée*:
- dans le métro quand je peste en mon for intérieur contre tout ce qui bouge, respire, exhale moult miasme, pue, renifle, coincé entre une bonne soeur sans cornette et une sacoche** en cuir qui me ravage l'intercostal.
- dans la rue, baskets préférées aux pieds, faisant fi des 30cm de poudreuse ou de sloche***, selon la température et la quantité de sel,
- partout, partout, partout, ce foutu cerveau ne se repose jamais.

Et puis finalement, tout ça reste englué dans la matière grise et se perd dans les méandres de mes pensées inutiles.

Je profite donc du téléchargement itunesque d'un live intimiste audio+vidéo de Maroon5 (dont j'attends toujours la proposition en mariage du chanteur... où tu veux, quand tu veux) enregistré en 2008 à... Montréal (j'ai évidemment manqué ça, tant pis pour la postérité) pour lâcher quelques mots oranges et j'appréhende déjà l'heure de pointe demain matin où j'irai rejoindre le troupeau, on s'entasse, on se ramasse, on s'agace, on s'efface dans la masse.


Notes pour non-initiés:
* tuque = bonnet
** sac à main
*** sloche: neige fondu mélangée au sel, sable, gravier et autres produits dégueux utilisés pour déneiger/dégeler les rues et trottoirs.