dimanche, juillet 20, 2014

Ombra mai fu di vegetabile cara ed amabile soave più..

je ne sais plus quel grand philosophe a dit "ça ne change pas un homme, un homme ça vieillit". et pourtant ça change, sans changer. l'eau coule sous les ponts, les ponts croulent (spécialité locale), le monde entier est un cactus, c'est la course à l'escalade dans les nouvelles, allumer la télévision est d'un déprimant sans nom. Coluche reviens, ils sont devenus fous! ("mais jusqu'où s'arrêteront-ils?").

un dimanche soir comme un autre. le chat en écrase dur sur le tapis du salon, autour de lui gravitent, immobiles (si on vous le dis) quelques étoupes blanches déchues du pelage trop chaud de la bête. Anne Sofie von Otter s'égosille aux 4 coins de la pièce et c'est bon en crisse, oui madame. je ravitaille le moi-même d'une dernière pelleté de clafoutis cestmoiquilaifait; lhommedemavie, lui, fait nocturne à la mine.

je vous parle d'un temps que les moins de 20 30 40 (???) ans ne peuvent pas connaître (les foetus vous irez voir sur youtube): quand je sors le plat du four/frigo/la cuisine j'ai l'irrépressible (mais réprimée) envie de m'esclaffer, en me pinçant le nez: qui c'est qui veut du clafoutis? ce qui ne manquerait pas de laisser lhdmv perplexe, fossé culturel et générationnel oblige. j'ai déjà remblayé partiellement le fossé à coups de "plait-il Myriam?" et "il est noir, noir?", mais il restera des trous dans le canevas.

je monte le son pour que Serse s'époumone encore un peu plus, je crache un noyau, je regarde les bleus du ciel, mi-chien mi-loup, entre
figue et raisin. demain, comme cinquante fois par an (mas o menos) ce sera : salut ça va? ça va et toi? comme un lundi!