samedi, février 12, 2011

Conte de fée

Il m'a fallu un peu de courage et de patience mais j'ai finalement mis le nez dehors. Ayant eu la bonne idée d'ajouter un peu de musique fraîche* dans mon iPhone préhiStorique (3G), ce que je n'avais pas fait depuis un bout, j'ai poireauté un bon 45 min, le temps que la synchronisation se fasse. Tanné du "Étape 1 sur 2 en cours" et de ne pas voir la barre avancer, j'ai débranché le tout.

Dehors, un doux -5 au lieu des -30/-20 récents. Je remise donc mon NorthFace**, pas de mitaines, pas de foulard, juste la bonne vieille tuque (indispensable quand on a ma coupe de cheveux de toute façon). Constatant que ce n'était toujours pas demain la veille que j'allais reprendre mon cher vélo pour aller travailler ou prendre l'air, j'ai pataugé hors de la ruelle. Le soleil jusque là camouflé par un duvet de nuages et une pluie de neige (Got the picture?) pointait le bout de son dard. Peu m'en chaut, j'ai mes verres fumés achetés à Vegas il y a quelques semaines auprès d'un gros vendeur orange (le fils naturel roux de Sir Elton John et d'un poulet de Bresse).

Après un passage à la librairie-marchand de journaux-buraliste (qui ne vend pas de cigarettes) où je n'achète rien, pas même The Big Butt Book, j'attends le bus au coin de Mont-Royal. Une vieille fraise*** un peu trop hâlée pour être honnête, débitait des banalités à sa mamie à pédés (totalement inconsciente de son statut de plotte à gay****) et lorgnait ma barbe de 3 jours et mon nez rougeaud.

Plus loin je m'arrête 2 min. pour vérifier l'état d'avancement de la construction de mon futur chez-moi dont la date de livraison a été repoussée du 1 juillet au 1er septembre et me dis, qu'à un moment il va falloir commencer à creuser. C'est sur une terrasse 3 étages plus haut et non sur cet amas de terre et de neige que je suis censé, un jour, me faire bronzer la couenne...

La façade d'une maison abandonnée offre entre 2 pubs pour Vanessa Paradis en concert acoustique (euh, y'a quelque chose qui cloche dans l'énoncé. Un peu comme si on disait les 2Be3 en version symphonique ou Mozart en version égyptienne... gloups!) et un festival de films, une affiche du PLC disant tout haut ce que beaucoup (mais pas assez selon certains sondages) pense de notre cher 1er sinistre. Imaginez les Républicains placarder "Obama Enuffizenuff!" ou la gauche " Sarko Pleinldo!"... Ambiance.

Au chaud, une fois descendu mon jus de carotte-celeri-pomme, je regarde le soleil jouer à Hide and Seek avec les flocons qui virevoltent autour des lampadaires pourpres. Je prends des nouvelles du monde qui va mal comme toujours. Je machouille mon burger aux lentilles, jète un oeil de temps à autre aux couples qui se font et se défont aux tables voisines et constate qu'une fois encore je ne vous aurai pas raconté la moitié de ce qui m'est passé par la tête aujourd'hui. Alors, inspiré par le miroir qui me borde et pris d'une envie subite d'immortaliser l'instant, je saisis mon téléphone intelligent pour figer un autoportrait du bout du bras avec reflet:



*: Cut/Copy - Zonoscope + Saint-André - Mon Jour de chance

**: marque de doudoune concurrente du fameux Kanuk

***: fraise = pédésexuel dans mon jargon personnel (certains se souviennent peut-être de la Fraise orange, mon ancien blog)

****: plotte à gay au Québec, fille à pédés en France, faghag en anglais

5 commentaires:

Slappy a dit...

Moi aussi j'ai une coupe de cheveux ^^
Alors c'est quoi une "tuque"? (photo à l'appui si j'ose;) )

Stephan a dit...

ouh il va falloir que je m'occupe de ton vocabulaire, une tuque c'est un bonnet ;) je vais voir ce que je peux faire pour la photo...

dieudeschats a dit...

Oulah, ton autoportrait est très... contemporain !

heure-bleue a dit...

Un burger aux lentilles !!!

tarmine a dit...

mais les filles à gay, comme tu dis sont trés flattées de l'être en général, un peu comme si finalement elles avaient vaincu la nature...