vendredi, mars 25, 2011

goûter au bonheur de chaque jour




le moral et les envies au niveau du mercure. suis à bout. usé. tanné. rompu, déménagé, stressé, blessé, vieilli d'un coup. d'une insomnie à l'autre, cerné de toute part. en dehors de quelques longs weekends en compagnie jusqu'à janvier du Psychopathe de service, et d'une semaine aoûtienne montréalaise où la pluie n'a pas épargné un seul jour, 15 mois que je n'ai pas pris de vraies vacances. pas depuis South Beach décembre 2009: le coup de foudre amical colombien, la tournée des soirées, des bars, des clubs, des grains de sable et l'affaire du jacuzzi...

il faut dire qu'avec 2 semaines de congés payés, de l'ouvrage en veux-tu en voilà, collé à un Psychopathe fauché et chômeur à mi-temps, 2010 n'était pas propice à l'aération du neurone et de la couenne.

il était donc temps, grand temps!, de troquer le regain d'hiver qui a saisi ma nouvelle patrie pour une latitude mas caliente!

répondant à l'invitation du Bidou, pas vu depuis les fameux Stade de France 2009, et profitant d'un tarif clément, j'en rajoute une petite couche sur la visa et, emballé j'inaugure mon frais passeport canuck.

l'essentiel est là. debout dans 4h (avant l'aube).


8 jours à Mexico City. je vous en redonnerai des nouvelles...


adios!

jeudi, mars 24, 2011

Beware the Ides of March



Le mois de mars c'est pourri et ce ne sont pas les Nippons qui me contrediront. Montréal en mars, c'est laid! La neige tombe, font, gèle, re-tombe. Pluie, vent, et tout devient champs de boue, flaques, dégueulasse. Pas moyen de  longer le parc sans scaphandrier, pas moyen d'emprunter un trottoir sans patauger, pas moyen de traverser la rue sans bottes de pêcheur, les fameux nids-de-poule qui font la réputation de la ville, transformés en piscines de gadoue semi-gelée, une espèce de sloche indigeste...

Il y a 2 semaines, le 10 mars très exactement, après avoir pataugé dans une eau saumure et tiédasse (il faisait assez doux ce jour-là, - 2 degrés) pour rentrer de la job, aller à l'épicerie, faire semblant d'aller au gym et cie, je rentrai chez nous bien décidé à poster, dès le lendemain matin, un statut assassin sur mon facebook pour dénoncer l'incurie des responsables/employés/décideurs/fournisseurs municipaux, agrémenté d'un strident "c'est qui l'abruti d'architecte/urbaniste/trouducul qui a dessiné des trottoirs inégaux, creux, sans aucune légère pente vers l'extérieur, hein c'est qui??".  Et puis le 11, je me lève, je ne bouscule personne, comme d'habitude, j'allume RDI: je me prends le Japon en pleine face. Et je me dis que j'ai bien fait d'avoir la flemme de poster d'attendre le lendemain pour gueuler... On relativise.

Que j'en voie pas un tabarnak brasser la boule une autre fois!
Depuis les jours passent, radiations, tomahawk, on n'ose plus allumer la TV. Je me rabats sur la dernière saison de Six Feet Under prêtée par le Ptit Lu, 11 épisodes avalés en 3 jours, de quoi vous miner le moral jusqu'à la fin du monde l'année prochaine. 4 jours de printemps, 15 cm de neige, ciel bleu... On a beau, comme bibi, aimer ça l'hiver et la "merde blanche", à un moment, on est tanné et on a hâte de pouvoir à nouveau se rouler dans l'herbe au milieu des écureuils. On ne sait plus comment s'habiller. Perso, j'ai décidé que l'hiver était passé, j'ai remisé la doudoune, ressorti le vieux blouson de cuir made in Ireland. Alors j'écoute Cut Copy ou Robin Foster, je planifie mon Tour de France de juin prochain (qui comme tout bon Tour de France, sort de France, Londres en l'occurrence) et je pense à samedi qui s'en vient, où, dès potron-minet, un 747 m'emmènera à YUL où un A320 m'emmènera à YYZ, d'où un A319 m'emmènera à MEX. La cucaracha, la cucaracha! Et là, une question me taraude. Se sent-on jeune quand on visite des ruines? Je crains que la réponse ne soit Ça dépend du nombre de marches à monter pour arriver au sommet.


samedi, mars 05, 2011

All we need is...

je suis dans un train. eh alors? me direz-vous! eh bien disons que sur un continent où règnent avions z'et bus prendre le train est presque un acte punk, limite fuck le système quoi! alors qu'il s'agit d'un acte banal et plein de bon sens en Europe (Paris-Lyon en 2h de TGV, alors qu'en bus, imaginez...), ici le train n'apporte aucun avantage évident: Montréal-Ottawa en bus: 2h, Montréal-Ottawa en train: 2h, 4-5 départs par jour, 2 ou 3 fois moins que de bus, gare des bus à 10 min à pieds de chez moi, gare centrale à 30min de métro... bref, pourquoi alors? tout d'abord pour ne pas faire comme tout le monde (genre) et surtout pour le confort. plutôt que patienter 1/2h, voire plus, dans les courants d'air de l'interminable couloir avant de s'entasser dans un autobus qui pue, les jambes repliée sous le menton (proche du "brace yourself" requis en cas de crash aérien, comme si essayer de se lécher la rotule allait éviter que la carlingue se disloque au contact du sol ou de l'océan atlantique...), me voici dans un siège assez large pour le gros-cul-moyen-nord-américain (donc à l'aise Blaise pour ma part), profitant du wifi (présent dans un bus sur 3 genre) gracieuseté de ViaRail et vous contant un épisode supplémentaire de ma passionnante existence. c'est-tu pas formid?

pendant ce temps dans mes écoutilles, Röyksopp côtoie Lady Gaga que je me suis mis à écouter il y a moins de 2 mois, ayant échappé au volontairement ignoré le phénomène (de foire) jusqu'ici, si ce n'est m'être déhanché (à l'occasion) le croupion en agitant les doigts en éventail devant le visage sur popopopoker face il y a 3 ans. enfin "écouter" est un bien grand mot, disons que j'ai téléchargé et apprécie quelques remixes ça et là dans ma playlist. pourquoi vous parler de Lady G? tout d'abord parce qu'alors que s'égraine la banlieue montréalaise à ma fenêtre, j'imagine toutes ces ménagères de + ou - 50 ans dans leur cabanon de planches et de briques (et là je pense aux 3 petits cochons, décidément tout se tient iconographiquement) qui depuis potron minet, et alors que leurs conjoints ronflent encore, sont partis skier avec leur meilleur ami ou trousser la blonde de leur meilleur ami pendant que ce dernier est parti skier ou trousser la blonde d'un autre ami, lequel... bref!, les ménagères disais-je qui briquent, astiquent, polissent, repassent, aspirent et compagnie en ce samedi matin nuageux et enneigé, et forcément quand on me dit ménagère qui astique, je pense portugaise, donc je pense moustache, donc je pense à la fameuse vidéo de Queen... CQFD.

bien que n'adhérant pas à la secte, j'ai longtemps eu un genre de respect distant et tolérant, parce qu'après tout "elle écrit ses chansons elle-même!!". bon soit, on ne peut pas dire que sa prose ait jamais retourné mes sens comme une crêpe (un texte de Lady Gaga est à peu près à la poésie shakespearienne ce qu'un rap de Benny B. fut, au siècle dernier, à un sonnet de Ronsard), mais bon au moins la mayonnaise boomboom efficace + logorrhée popopopo rougaouhlalala fonctionnait. En tout cas jusqu'au récent "Born this way" dont le rythme est aussi élaboré qu'une sonate de centrigeuse en xylophone majeur remixée par... Benny B. et les paroles du sous-Madonna où le politiquement (in)correct le dispute au cliché le plus é(n)culé... Je ne parle même pas du clip où après 3 interminables mégalominutes, le platissime dèjà-vu poche vous saute en pleine face... Passons. Et puis en 2010, j'ai également découvert que NON! la madame elle écrit pas ses chansons elle-même, la madame elle écrit ses textes toute seule! Nuance! Et au vu desdits textes, je me dis qu'on aurait pu passer sous silence le côté "C'est moi qui l'ai fait" parce que là, vraiment ça vaut pas mieux que du surgelé...

histoire de vous montrer que j'exagère à peine (ce n'est pas mon genre), je vous présente ci-dessous la traduction vite faite, littérale et fidèle (si, si, ce n'est pas la peine d'en rajouter.) du célèbre tube s'il en est "Telephone", co-chanté, si on peut dire, par la pouffiasse pulpeuse Beyonce, autre chanteuse à textes de renom.

Lady Gaga:

Allo, allo, Bébé,
Tu m'as appelé, j'entends rien
Ça passe pas dans la discothèque tu vois
Que, que, qu'est-ce que t'as dit?
Oh, tu vas me quitter?
Désolée, j't'entends pas
J'suis genre occupée

G-genre occupée
G-genre occupée
Désolée j'entends rien, j'suis genre occupé

Juste une seconde
Ils vont passer ma chanson préférée
Et je peux pas t'envoyer de texto avec un verre dans la main hein!
T'aurais du prévoir de faire quelque chose avec moi
Tu savais que j'étais dispo
Et maintenant t'arrêtes pas de m'appeler
J'suis genre occupée

Arrêêête d'appeler, arrêêête d'appeler
Je ne veux plus y penser
J'ai laissé ma main et mon coeur sur la piste de danse
Arrêêête d'appeler, arrêêête d'appeler
Je ne veux plus parler
J'ai laissé ma main et mon coeur sur la piste de danse

Eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh
Arrête de m'appeler!
Eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh
J'suis occupée!
Eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh
Arrête de m'appeler!
Eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh
Appelle autant que tu veux
Mais y'a person à la maison
Et t'arriveras pas à joindre mon numéro
dans la discothèque
et je sirote mon verre
Et t'arriveras pas à joindre mon numéro
Appelle quand tu veux
Mais y'a person à la maison
Et t'arriveras pas à joindre mon numéro
dans la discothèque
et je sirote mon verre
Et t'arriveras pas à joindre mon numéro

Beyonce:

Mon gars tu peux faire exploser mon téléphone
Ça me fera pas partir plus vite
mettre mon manteau plus vite
quitter mes copines plus vite
j'aurais du laisser mon tel à la maison
car c'est une catastrophe
tu m'appelles comme un taré
désolée je peux pas répondre!!!!

c'est pas que j't'apprécie pas
c'est juste que je fais la fête
et j'en ai ras-le-bol que mon téléphone ssss-sonne
parfois j'ai l'impression de vivre Gare du Nord
ce soir je prends aucun appel
parce que je danse.

Parce que je danse
parce que je danse
ce soir pas de blabla, pas d'appel, parce que je danse!

Arrêêête d'appeler, arrêêête d'appeler
Je ne veux plus y penser
J'ai laissé ma main et mon coeur sur la piste de danse
Arrêêête d'appeler, arrêêête d'appeler
Je ne veux plus parler
J'ai laissé ma main et mon coeur sur la piste de danse