lundi, janvier 30, 2006

mollo sur la mayo

t'aimes ça les émotions toi?
tu sais le ptit truc qui te fait gouzigouzi dans l'échine, te mouille la paupière, te colle le cil, te dilatte la pupille et la rate selon la lune.

parce que bon, finalement, on s'assomme d'où courge, vège, étagère, pourquoi moi et bon dieu qu'est-ce que je fous là? j'en sais rien, j'sais même pas si je laisserai une trace moins délébile que la bave d'une limace en OD de granules KB Jardin Propre, je ne sais pas dans quelle flaque ou crotte de gnou je vais poser mon prochain pas, la gauche d'abord si possible, si j'apporte ne serait-ce qu'un rayon de lune à quiconque, je ne me cherche pas, pas de oui mais c'est sa raison d'être, rien de tout ça... niet.
mais de temps en temps je me trouve. dans ce frisson, cette larme, ce rire, ce morceau intemporel, cette lueur de vie qui me prend là, là, non là, donne ta main! là! tu le sens là! voilà je le sens là et j'en pleurerais parfois.

tous ces petits bouts d'émoi, émoi, émoi, ça fait un moi. voilà, je ne suis que la congrégation de tous ces frissons, ces joies furtives, des petits pieds! le nez dans la toile, la main sur l'écran, l'oreille sous la corde... ça vibre, ça tangue, ça penche. et moi je m'épanche de tout ça et je vis.

peu importe l'objet du plaisir, la valeur est subjective, aime c'est tout! de tous côtés ça fuse, ça passe, ça meurt trop vite, alors attrape les étincelles et jouis! parce que souvent, très souvent, c'est tout ce qu'il y a. Et ça, tout ça, tous les gouzigouzis, les ahahah, et le reste, tout ça, quand c'est passé sur toi, personne ne te le reprendra, c'est passé, mais c'est gagné.

pleasure little treasure

vendredi, janvier 27, 2006

Faible de moi


Je suis faible !
Faible !
Tout à fait !

A 2 orteils d’en avoir honte. J’ai commis une quasi-aberration, j’ai piétiné, la pointe des pieds dans des sabots à semelle cloutée, mes principes fondateurs, ma charte fondamentale, ma choucroute garnie et mon cassoulet réunis !

J’ai cédé aux sirènes de l’impérialisme yankee dans ce qu’il a de plus insidieux, de plus pernicieux, de plus vicieux, de plus plein-de-trucs-en-ieux ! La bouffe !

Farpaitement ! Non content de n’avoir pas glandé grand-chose au sport à midi, en sortant, j’ai traversé le boulevard au péril de ma vie (même pas exagéré) , pour m’engouffrer dans l’ énième Starbucks Coffee ouvert il y a 2 jours par l’envahisseur à Paris (à ce rythme il y aura bientôt plus de Starbucks que de bars PMU intra-muros ! C’est bien simple, si une boutique quelconque ferme dans votre quartier et qu’il est un tant soit peu fréquentable et fréquenté, vous pouvez parier sur la couleur de l’enseigne qui va prendre sa place…), et là, sans vergogne, au mépris de toute raison, j’ai commandé un cookie chocolat blanc et noix pour la modique (humm) somme de 2 euros ! Oui car voilà, je suis faible, je ne résiste pas à l’appel du cookie mou depuis mon périple québécois cet été (On pourrait pas être envahis par des Tim Hortons plutôt ?) et notamment l’expérience du triple chocolate cookie dans un Starbucks de Boston… Je songe à la cure de désintox.

Scotland Yard a débarqué dans ma boite le 14 janvier, mon dossier a atterri à l’ambassade le 16. J’attends la suite.

N’allez pas croire qu’il n’y eut que des émotions papillaires dans ma bouche et dans ma vie ces derniers temps ! Bien au contraire. Sans doute empreint d’une frénésie typique des procrastinateurs§ patentés, et conscient de ne pas avoir autant profité de Paris que j’aurais pu/du (typique du parisien de base), j’enchaîne concerts, pièces de théâtre et expos. Vous pouvez ainsi désormais me croiser tous les mercredis soirs au Louvre, où je profite d’une ou deux heures de nocturne pour me rincer la pupille de marbres, huiles sur toile et autres dorures. J’ai eu le poil hirsute à Bercy, la larme à l’œil à Mogador et le pouffe au coin des lèvres au Théâtre des Variétés (merci Anémone), j’ai pris mon pieds avec les oreilles et la bouche au Bel Canto. Je sais que cela semble relever d’une prouesse acrobatique, mais tout est affaire de souplesse, j’ai des témoins.

§ : anglicisme, voir la définition de "procrastinator" dans tout bon Robert&Collins.

Le Gronaz’ de la semaine est un champion du monde ! Il pourrait vous tenir la dragée haute dans n’importe quelle compétition de « Donnez-nous notre plouc quotidien » . (« Le Canard Enchaîné » du mercredi 25 janvier 2006)

Quand Chirac fait sa tête de veau


Communication de Christian Estrosi, au Conseil des ministres du 18 janvier, sur les pôles d’excellence rurale et sur un projet en Aveyron concernant l’élevage du veau dit du Ségala.
Chirac s’étrangle et interrompt le ministre : « Le veau du Ségala n’est pas à la hauteur du veau de lait de Corrèze ! Le meilleur veau, c’est le veau corrézien.
Estrosi : -Peut-être, Monsieur le Président, je ne doute pas que le veau de Corrèze soit excellent, mais le veau du Ségala a une qualité exceptionnelle, c’est le seul veau à chair rose.
Chirac : Non ? Le meilleur veau, c’est le corrézien !
Estrosi : -Sans doute, Monsieur le Président, mais la réputation du veau du Ségala est d’être aussi tendre que savoureux et diététique.
Chirac : -Mais c’est qu’il insiste ! »
Eclat de rire général. Il faut dire que les ministres avaient le plus grand mal à garder leur sérieux. Ils avaient tort : depuis ce mémorable échange, Chirac exige que la Corrèze obtienne un pôle d’excellence et que son veau reçoive, comme celui du Ségala, des aides de l’Etat.
Et dire que certains prétendent que le Conseil des ministres n’est pas un lieu de débats !

vendredi, janvier 20, 2006

Hier j’étais moche



Tous les matins, j’ai mon petit rituel, je me lève et je le bouscule, il ne se réveille pas, etc.

Enfin presque, lorsque mon portable sonne les 8h pétantes fatidiques, je tends un bras (les mauvais esprits diront « vers mon caleçon pour me gratter les… » mais sachez que c’est rigoureusement impossible : je dors avec Adam et dans la même tenue) vers la télécommande de la Freebox © pour lancer TV5 (je pourrais regarder directement ça sur le portable qui gît au pied du lit, on arrête pas le progrès, mais la dépense d’énergie est moindre avec la télécommande) et je me campe, enfin j’agonise, enfin j’émerge plutôt, quoique l’éveil est l’agonie du sommeil que j’aime tant, bref, je darde un œil torve et embrumé vers l’écran pour suivre le journal de Radio Canada et les nouvelles du front, à savoir les petites passes d’armes entre
Conservateurs (la droite réac’ et pro-Bush, je raccourci, j’assume), Libéraux (la droite, comment dire, libérale, je crois que c’est le mot, légèrement empêtrée dans quelques scandales d’envergure) et le Bloc Québécois, avec son renard argenté de leader, Gilles Duceppe (bon alors eux autres, à part être souverainistes, le mot soft local pour indépendantistes je crois, sauf qu’ils sont l’air moins patibulaires que certains Corses, ptet parce qu’ils portent des tuques et pas des cagoules… j’ai pas bien compris le contenu économique de leur programme). Et la gauche dans tout ça me direz-vous ? Ben déjà c’est plutôt denrée rare en Amérique du Nord (parce qu’au sud par contre…). Mais il y a le NPD. Non ce n’est pas un gros mot, ça veut dire Nouveau Parti Démocrate. J’avoue je sais pas pourquoi nouveau. Peut-être pour se démarquer des démocrates américains du genre : chez nous, on tâche pas les robes des stagiaires… En tout cas, moi j’aime bien Jack Layton, il a une bonne tête avec sa moustache, il fait honnête ! (ça doit l’effet « Gérard Jugnot est de retour »), pis il massacre moins le français quand il cause que le perfide Stephen Harper (malgré son joli prénom, qui je le signale à tout ceux qui lisent et disent encore Stéfeun King, se prononce Stiven, comme Steven Spielberg ! bon dieu ! bref). Pourquoi perfide ? Ben déjà j’aime pas sa tête, délit de sale gueule je le reconnais, pis bon j’aime pas trop ses idées vala ! je te le rangerais bien entre Sarko, Bush et le président iranien dont je m’abstiendrai d’écorcher le nom.


Pourquoi je vous raconte tout ça, moi ? Ah oui juste pour vous dire que le matin je me lève (un événement en soi). Mais ce matin, non ! Enfin si je me suis levé, mais à 7h et j’ai raté le journal
de Radio Canada avec sa souriante Céline Galipeau, Céliiiine je t’aime ! Pourquoi ? Beh parce que l’usine à gaz avait trouvé mieux à me faire faire à 8h du mat’ qu’observer la vie politique canadienne dans la lucarne. Ah oui, j’oubliai, il y a nombre d’autres partis participant aux prochaines élections législatives du 23 janvier, mais il faut jeter un œil sur internet pour le savoir, bicoz, si on s’en tient au téléjournal, ils ne sont que 4, voire 3. Il est quand même facheux de ne jamais entendre parler par exemple du Parti marijuana ou du Parti marxiste-léniniste du Canada




Bon j’étais parti pour vous raconter plein de trucs vachement sympa et drôles et tout, probablement en lien avec le titre de la note qui du coup n’a rien à voir avec la choucroute, pis j’ai glissé vers autre chose comme sur un trottoir verglacé, ça m’a crevé, je m’en vais retourner prendre un café et lire quelques blogs.

PS : pour les initiés, oui je serai ce soir au rendez-vous secret de vous savez qui, mais je ne porterai pas un de mes t-shirts fétiches, et je serai aussi moche qu’hier, voire ptet même tout rougeaud (j’ai séance de suée juste avant) et de mauvais poil (parce que)…

PS2: ceux/celles qui m'ont fait l'honneur de demander comment activer un fil RSS (le truc bidule qui vous préviens quand je fais une note), beh je sais pas comment ça marche mes pauvres enfants... si quelqu'un a une idée... SOS RSS!

PS3: RSS (feedsburner) http://feeds.feedburner.com/orangeberry (j suis pas sûr de savoir comment ca marche lol)

Cadeau Bonux (pour moi le cheminot l'a fait exprès, en voilà un qui remonte dans mon estime où la SNCF est moyennement bien placée):


Le Gronaz' de la semaine:
(article du Canard Enchaîné du 18/01/06, ouvrage d’utilité publique qui devrait être distribué dans les écoles, les bistrots et à l’entrée des isoloirs…, retranscrit par moi-même bicoz j’ai pas de scanner, appareil numérique, petscan ou IRM sous la main)

Estrosi mène grand train

Il ne faisait pas bon circuler dans l’est de la France le 27 décembre dernier. Les routes étaient enneigées et gelées. Pourtant, Christian Estrosi, ministre de l’Aménagement du territoire, devait impérativement se rendre à Toul pour affaire urgente. Sa moto (il fut quatre fois champion de France) ne lui étant d’aucun secours, Estrosi a pris le train. Mais une fois installé dans le Paris-Nancy, il s’est rendu compte qu’aucun arrêt n’était prévu à Toul.
Qu’à cela ne tienne, avec son portable, le ministre a appelé ses services, qui ont appelé la SNCF, qui a promis de faire le nécessaire. Et, à la surprise générale, le Paris-Nancy a stoppé ce soir-là en gare de Toul.
Hélas, pour une raison inconnue, s’il a bien arrêté son train, le conducteur a omis d’ouvrir les portes. Peut-être s’est-il contenté des respecter un signal rouge imprévu. Toujours est-il qu’après quelques secondes passées à quai le train est reparti avec à son bord le ministre furieux. Estrosi s’est retrouvé en gare de Nancy, et a dû attendre le départ d’un train dans l’autre sens, pour rejoindre Toul.
Et le patron de la SNCF n’a pas été fusillé ?